Plusieurs associations du CRDE ont écrit lundi 13 juin aux 8 candidats qui sont en lice après le 1er tour (12 juin) pour le second tour (19 juin) des élections législatives 2022, pour les interpeller sur la politique d’accueil des réfugiés et exilés.
Interpellation d’associations du Collectif pour le Respect des Droits des Etrangers (CRDE) (Pau-Béarn) – Solidarité Migrants / Législatives 2022 / 1ère, 2ème, 3ème et 4ème circonscriptions
Madame, Monsieur
Vous êtes candidat(e) à la députation dans la (énième) circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Les électeurs vous font accéder au second tour des élections législatives et vous serez peut-être député(e) au soir du 19 juin 2022.
L’accueil des personnes exilées et le respect de leurs droits sont une préoccupation majeure des associations signataires de ce courrier, de leurs bénévoles, adhérents et militants.
La tribune ci-jointe parue le 26 mai dont la presse s’est fait l’écho, signée par une vingtaine d’associations nationales ou locales ainsi que par des chercheurs et universitaires, recense bien une grande partie de nos constats et des souhaits d’évolution ou de changement de politique que nous appelons de nos vœux et pour lesquels nous agissons.
Les questions sur lesquelles nous souhaitons vous interpeller et attendons vos réponses sont les suivantes :
- Partagez-vous les éléments de diagnostic de cette tribune, et si non pourquoi ? Notamment sur les constats suivants
- Les politiques françaises d’accueil et d’intégration des personnes en demande d’asile et réfugiées sont insuffisantes.
- Les conditions de vie des personnes en demande d’asile et réfugiées sont alarmantes dans plusieurs régions de France.
- Le différentiel de traitement entre réfugiés ukrainiens et les autres réfugiés doit faire l’objet d’un « alignement par le haut ».
- Si vous êtes élu(e) à l’Assemblée nationale, serez-vous d’accord et travaillerez-vous pour :
- faire évoluer le cadre législatif de façon à retirer la possibilité d’interrompre totalement les conditions matérielles d’accueil pour les demandeurs d’asile.
- rendre accessibles gratuitement des cours de français financés par l’Etat pour tous les demandeurs d’asile et mineurs non-accompagnés, ce qui n’est actuellement pas le cas.
- systématiser le recours à l’interprétariat dans les relations des personnes exilées avec les administrations, les services sociaux et avec les services de police.
- autoriser tou·te·s les demandeur·euses d’asile à travailler dès le dépôt de leur demande
- voter en urgence l’augmentation de la capacité du parc d’hébergement (urgence, réinsertion sociale et logement social) de plusieurs dizaines de milliers de places
- abroger les délais et barrières à l’accès aux soins (délais de carence pour AME et PUMa)
- inscrire dans la loi le bénéfice de la présomption de minorité pour les mineurs non accompagnés jusqu’à la décision de justice finale les concernant.
Les associations signataires sont les associations locales de solidarité avec les migrants, exilés, demandeurs d’asile et réfugiés, ainsi qu’avec les mineurs isolés étrangers, et des groupes locaux implantés en Béarn, d’associations nationales. Elles sont toutes membres du collectif CRDE (Collectif pour le Respect des Droits des Etrangers – Solidarité Migrants)
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations les meilleures.
Les associations signataires : Bienvenue 64 ; la Cimade ; CCFD Terre Solidaire ; FIA – Service Inter Migrants ; Haut Béarn Solidaire ; Humanité Solidaire 64 ; Ligue des Droits de l’Homme ; Médecins du Monde ; MRAP ; Piémont Oloronais Urgence Réfugiés ; Secours Catholique ; Solidarité Exil