Les besoins des MNA en recours

Les besoins des MNA et les réponses
du groupe de coordination CRDE – RESF

Devant le nombre régulier de MNA mis à la porte des organismes agissant par délégation de l’ASE (OGFA, Isard COS, SAGE, ….), la CIMADE et d’autres associations se sont mobilisées. Humanité Solidaire a créé en décembre 2020 un réseau d’hébergeurs solidaires et de bénévoles agissant pour leur éviter de dormir à la rue entre les périodes où il sont hébergés via le 115 et pour pallier la précarité de la vie quotidienne de ces adolescents

Petit à petit d’autres actions sont venues se greffer sur cette préoccupation de base.

Les besoins des jeunes

Les réponses de nos associations

Mise à l’abri d’urgence Les jeunes téléphonent régulièrement au 115 pour obtenir une mise à l’abri, mais trop souvent les places sont insuffisantes. (cf fiche spécifique dans ce dossier)Le réseau d’hébergeurs solidaires entre alors en jeu pour éviter les nuits à la rue et opérer une mise à l’abri d’urgence
Besoins quotidiens des jeunes MNA : une précarité énorme Dans la journée ces mineurs sont à la rue, sans occupation. Ils ne sont pas scolarisés, n’on pas de cours de françaisIls mangent dans les lieux de générosité publique (CCAS) ou privée (Maraudes, Restos du Coeur, etc.)Ils n’ont pas de carte de bus, pas de moyens de transportIls manquent de vêtements, de chaussures, gants, blousons

Humanité Solidaire 64,
 avec ses bénévoles et hébergeurs solidaires, se mobilise pour répondre à ces besoins d’urgence et de vie quotidienne, malgré un budget extrêmement réduit..

Accompagnement Juridique Ces jeunes veulent faire reconnaitre leur minorité et leur droit à la protection de l’ASE. Ils introduisent un recours devant le Juge des Enfants.Ils sont perdus devant des procédures, des mots, des institutions qu’ils ne connaissent pas, qu’ils ne comprennent pas.Ils ont un cruel besoin de repères : « quand va être mon audience ? », « pourquoi les papiers de mon pays sont contestés ? »  

La Cimade accompagne la ou le jeune en danger dans leur accès aux droits et dans ses démarches afin qu’elle ou il puisse être reçu(e) par le département où elle/ il se trouve.  Elle collabore avec les avocats qui défendent les jeunes

Scolarisation Alors que l’éducation est un droit absolu de tout enfant, en étant mis à la porte, ces jeunes ne peuvent plus être scolarisés, sauf à compter sur l’engagement humaniste et individuel d’un chef d’établissement.

RESF se bat pour faire respecter ce droit à la scolarisation

Santé Physique et Psychique la surveillance de leur santé, un suivi médical qui avait été mis en route, des soins (dentaires et autres), des traitements,… s’arrêtent brutalement avec leur mise à la rue.Idem pour l’obtetion de leurs droits AMEMais c’est surtout l’anxiété, la peur, l’incompréhension,… qui font des ravages dans leur santé psychologique à un âge où ils sont en train de construire leur personnalité

Médecins du Monde vérifie que les soins et traitements puissent continuer et pousse l’obtention des  droits AME.

Nos associations s’emploient à aider, à soutenir ces jeunes mineurs. Mais ces actions ne sont que du colmatage.
L’existence de ces actions, y compris dans leurs réussites ne viennent que souligner les carences de l’action publique, les failles des dispositifs.

Ce qui est flagrant : c’est le non-respect des droits des enfants et des droits humains fondamentaux qui est révélé par ces situations.

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