Communiqué de presse Jeudi 10 février 2022

Le CRDE salue les annonces faites ce jeudi 10 février par le président Lasserre et reconnaît que le Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques a fait un pas dans la bonne direction sur le sujet des MNA (Mineurs Non Accompagnés) en recours.

Le président Lasserre dans son discours d’ouverture de la session du Conseil départemental a acté ce jeudi 10 févier qu’il y avait un problème au sujet des MNA (Mineurs Etrangers Isolés, non accompagnés) en recours devant la Justice.

Ces jeunes ont vu leur minorité niée par le département et ils ont introduit un recours devant le Juge des Enfants.

Le président Lasserre a annoncé ce matin dans la session du jeudi 10 février deux promesses :

  • prendre en charge leur (les MNA en recours) mise à l’abri durant la période hivernale.
  • réunir l’Etat, la Ville de Pau, et les parlementaires afin que puisse être apportée le plus rapidement possible une réponse claire à leur statut et à leur prise en charge jusqu’à ce que la décision de justice soit rendue.

Le CRDE salue et applaudit à la deuxième résolution. Seule une concertation entre les protagonistes de cette affaire permettra de trouver une solution

Cependant, au vu des modalités de mise en œuvre de la première annonce (reçues vers 19 h 30 ce jeudi soir), le CRDE exprime les plus vives réserves :

  • Il s’agit en fait d’un hébergement d’urgence par le 115 un peu amélioré (rien sur les repas du midi, sur les repas du WE, la stabilité alimentaire).
  • Plusieurs sont malades. Les médecins de la PASS et de Médecins du Monde leur disent qu’il faudrait avoir une alimentation équilibrée et riche en légumes. Cela ne sera pas possible dans ce « 115 amélioré ».
  • La scolarisation de ces mineurs est toujours dans l’impasse.
  • Nous disons donc que le Département, même s’il paye à l’Etat la facture, n’assume pas encore complètement ses responsabilités.

Le CRDE continuera son combat pour une solution juste et pérenne pour ces adolescents. Le CRDE maintient sa revendication : La solution la plus simple réside selon nous dans l’application immédiate de la recommandation n°15 du rapport du 3 février 2022 de la Défenseure des Droits (“Les MNA au regard du droit”) : “que le mineur bénéficie de la présomption de minorité jusqu’à décision judiciaire définitive le concernant”.

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